Sonia Dionne travaille comme livreuse pour le restaurant Horace à Drummondville. La femme de 42 ans a un grand cœur et adore son travail. En mars 2015, guidée par sa bienveillance, elle a probablement sauvé la vie de Thérèse Turcotte.
La dame est une cliente régulière et se fait livrer un repas presque quotidiennement. La dame d’une soixantaine d’années vit seule; elle n’a aucun proche pour veiller sur elle.
Quelques semaines auparavant, lors d’une livraison, Sonia Dionne avait remarqué que la santé de Mme Turcotte laissait à désirer. Elle lui avait même offert d’appeler Info-Santé pour lui avoir de l’aide médicale. Cette dernière disait avoir fait une vilaine chute et que ça allait se replacer. Il s’est écoulé quelques jours sans que la livreuse ait de ses nouvelles. C’est à ce moment que Sonia Dionne s’est mise à s’inquiéter. «Je demandais au personnel du restaurant si Mme Turcotte avait appelé pour se faire livrer un repas. Chaque fois, je me faisais répondre par la négative.»
Un dimanche soir qu’elle travaillait, une petite voix intérieure lui a dit que ce n’était pas normal. «Entre deux livraisons, j’ai décidé d’aller voir chez elle. J’ai frappé, mais je n’ai obtenu aucune réponse. Je me suis informée auprès des voisins qui me disaient ne pas l’avoir vu depuis quelques jours. J’ai aussitôt appelé les policiers. Quand ils ont réussi à pénétrer à l’intérieur, elle était allongée au sol en détresse respiratoire. Les ambulanciers l’ont pris en charge pour la conduire à l’hôpital. Je suis vraiment contente de la savoir saine et sauve même si son état nécessite encore son hospitalisation», explique Sonia Dionne. Cette dernière lui rend visite tous les deux jours à l’hôpital depuis les événements qui remontent au 15 mars.
Nous avons parlé au téléphone avec Thérèse Turcotte; elle nous a mentionné qu’elle sera toujours reconnaissante envers sa livreuse qu’elle qualifie de «petite Mère Teresa». «Je ne me sentais pas bien, c’est pour cela que je n’appelais plus pour commander de la nourriture. Le jour où Sonia est venue, j’étais faible. Je suis tombée à plusieurs reprises et là, je n’avais plus la force de me relever. C’est très réconfortant de voir qu’il y a encore des gens qui se soucient des autres à ce point», témoigne la dame. «Je crois en Dieu, j’ai des convictions profondes et une morale bien ancrée, c’est sans doute ce qui a guidé mon instinct ce jour-là», mentionne Sonia Dionne en guise de conclusion.
Source : TVA Nouvelles